Les Baby Boomers, nés entre 1946 et 1964, sont actuellement la génération la plus riche, avec une valeur nette moyenne de 970 000 à 1,2 million de dollars, selon Fortune. Cette prospérité découle d'une période exceptionnelle de croissance économique après la Seconde Guerre mondiale.
Durant les années 1950-1980, les familles vivaient confortablement sans dettes universitaires écrasantes ni prix de l'immobilier exorbitants, grâce à une hausse des prix des actions et de l'immobilier sur 40 ans.
Cependant, le transfert de richesse de cette génération aux Millennials, estimé à plus de 68 billions de dollars rien qu’aux Etats-Unis, pourrait ne pas correspondre aux attentes de ces derniers, car 55 % des Baby Boomers envisagent de léguer moins de 250 000 dollars, selon différentes enquêtes récentes.
L'emploi et l'avancement de carrière des Boomers ont connu une tendance à la hausse, mais des récessions futures pourraient les inciter à retarder leur retraite pour maintenir leur niveau de vie.
De plus, les coûts de santé en hausse et une plus longue espérance de vie pourraient réduire le montant de l'héritage laissé par les Boomers.
Les Millennials devront également faire face à des taxes sur l’héritage (un enjeu fiscal et de structuration majeur), ce qui réduira considérablement leur patrimoine mais ce transfert de richesse pourrait en parallèlle stimuler l'entrepreneuriat chez cette génération et créer une demande accrue dans les secteurs du luxe et des services haut de gamme.
Les Millennials devraient donc détenir cinq fois plus de richesse d'ici les années 2030, ce qui pourrait stimuler la consommation, les investissements et la croissance économique. Enfin, l'accessibilité au marché immobilier pourrait s'améliorer pour les Millennials grâce à cette nouvelle richesse, stimulant ainsi l’économie. Un des enjeux majeurs de la décennie pour la gestion de patrimoine.