Les économies des marchés émergents se révèlent bien plus résilientes qu'auparavant, grâce à des fondamentaux plus solides que la plupart des investisseurs ne l'imaginent.
Les économies des marchés émergents devraient être en mesure de faire face aux défis que la deuxième administration du président américain Donald Trump leur imposera. Elles sont considérablement plus robustes qu'elles ne l'étaient lors de son premier mandat, et ce, grâce à plusieurs facteurs que nous exposons dans un article publié sur FT Adviser, disponible ici. Même les pays émergents débiteurs sont en bonne position pour résister aux chocs mondiaux.
En résumé, les niveaux d'endettement domestique sont relativement stables, tandis que la baisse des taux d'intérêt et le fait qu'une plus grande partie de leur dette soit libellée en monnaie locale rendent le service de la dette plus supportable (voir Fig. 1).
Fig. 2 - Charges stables
Dette extérieure totale des pays émergents débiteurs médian, en % du PIB
Source : Pictet Asset Management, CEIC, Refinitiv, Bloomberg. Données couvrant la période du 01.01.2017 au 01.01.2024.
Les niveaux d'endettement, tant du secteur privé que du secteur public (voir Fig. 2), sont nettement inférieurs à ceux des pays développés. En 2024, la dette du secteur privé dans les pays émergents débiteurs représentait 84 % du PIB, contre 180 % du PIB pour les économies développées. De même, la dette publique relative s'élevait à 57 % contre 100 %.
Fig. 2 - Un portrait de prudence
Part des exportations des marchés émergents vers d'autres pays émergents par rapport aux exportations vers les États-Unis, en pourcentage du total des exportations.
Source : Pictet Asset Management, CEIC, Refinitiv, Bloomberg. Données couvrant la période du 01.01.2017 au 01.01.2024.
Dans le même temps, la démondialisation est une menace moins forte que beaucoup ne le redoutent. Les exportations entre pays émergents sont largement supérieures à leurs exportations vers les États-Unis (voir Fig. 3). De plus, l'économie chinoise est en phase de reprise (elle a été un moteur de croissance pour une grande partie du monde émergent), ce qui signifie que les économies émergentes sont dans une bien meilleure position qu'en 2018, lorsque Trump est apparu pour la première fois sur la scène internationale.
Fig. 3 - Moins dépendants de la demande américaine
Part des exportations des marchés émergents vers d'autres pays émergents par rapport aux exportations vers les États-Unis, en pourcentage du total des exportations.
Source : Pictet Asset Management, CEIC, Refinitiv. Données couvrant la période du 01.12.1990 au 01.09.2024.
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Source
📌 Auteur : Lola Saugy, Quantitative Economist, (Lead on Latin America), Pictet Asset Management