Le rôle des family offices dans la gestion patrimoniale a considérablement évolué au fil des années, ouvrant la voie à une nouvelle ère où ces "guides du patrimoine" se multiplient pour accompagner les familles dans la préservation et la transmission de leur héritage. Cette tendance, en plein essor depuis une vingtaine d'années, a donné naissance aux multi-family offices, des entités de tailles diverses qui suivent désormais plusieurs familles.
Il est notable que ces cabinets, dont la discrétion est aussi palpable que leur intérêt croissant, accompagnent en moyenne une trentaine de familles. Cette diversité se manifeste du côté des structures dédiées exclusivement à une seule famille à celles qui servent les intérêts de plus de 50 familles.
Au cœur de l'approche de ces family offices se trouve un intérêt marqué pour les investissements non cotés, en particulier le private equity. Alors que les obligations font leur retour sur la scène financière, le private equity demeure la classe d'actifs la plus prisée, devançant les actions cotées, la dette cotée, la dette privée, voire l'immobilier. Les commodities, bien que reléguées à la 10e position, pourraient connaître un regain d'intérêt dans les prochains mois.
Il est curieux de constater que malgré les performances exceptionnelles des cryptomonnaies, seulement 4% des répondants envisagent d'intégrer cette classe d'actifs à leurs portefeuilles. Cette préférence reste toutefois plus élevée que celle observée pour les cat bonds, les actions values ou le long/short actions, qui recueillent seulement 3% des suffrages, se classant ainsi en dernière position.
Ces observations mettent en lumière les dynamiques changeantes au sein du secteur des multi-family offices, où la discrétion, la diversité et les choix d'investissement reflètent une adaptation constante aux évolutions du paysage financier.