Après la récession globale évitée à la suite des chocs survenus en 2022 et 2023, les forces économiques et géopolitiques continueront à redessiner les fondements de l’ordre mondial en 2024.
Le signe le plus visible de ce nouveau paradigme a été la très forte hausse des rendements obligataires après une décennie de manipulation des taux d’intérêt par les banques centrales. Ainsi, si nos prévisions de 4,5% pour le rendement des bons du Trésor américain pouvaient apparaître comme fantaisistes il y a un an seulement, force est de constater aujourd’hui que le creusement des déficits budgétaires et l’anxiété liée à la montée de l’inflation ont finalement créé un ‘plancher’ de rendement plus élevé pour les marchés obligataires mondiaux.
Cependant, ceci ne devrait pas empêcher les investisseurs en obligations de bénéficier en 2024 d’un contexte marqué par des banques centrales qui suspendront leur politique de resserrement monétaire, ce qui devrait ainsi mettre un terme à la tendance baissière qui prévalait sur les marchés obligataires depuis trois ans. Cette pause ne devrait toutefois pas ressembler à celles observées dans un passé récent. En effet, si les banques centrales avaient, depuis les années 1990, une empreinte considérable sur l’économie, cette influence devrait laisser place à la prééminence grandissante des politiques budgétaires.
Cette ‘dominance budgétaire’ aura pour effet d’impulser la croissance de l’activité globale, mais également de mettre en lumière, au sein des économies, les nouveaux secteurs ressortant gagnants – et les lanternes rouges – en fonction de leur capacité à se positionner sur cette transformation majeure venue remodeler l’ordre mondial. Ainsi, les technologies transformatives continueront de s’imposer, alors que la transition énergétique globale se poursuivra à un rythme soutenu.
Le réalignement géopolitique restera une tendance prépondérante en 2024 compte tenu notamment des politiques initiées par les Etats-Unis visant à diversifier rapidement les chaînes d’approvisionnement globales, et ainsi à réduire leur dépendance à l’égard de la Chine. Ce contexte devrait donc se traduire par de nouvelles opportunités d’investissement particulièrement pérennes du côté de l’Inde et de l’Amérique latine.
Bien entendu, ce nouveau paysage mondial ne va pas sans de nouveaux risques. Dans les années à venir, les guerres ‘cinétiques’ sont appelées à se poursuivre parallèlement au remaniement des structures de pouvoir au sein des différentes régions. Il semble néanmoins que les risques non anticipés les plus importants pour 2024 soient un retour à la stagflation et au désordre politique, à l’image de 2016.
Forts de ces convictions – développées plus largement dans le cadre de nos ‘Perspectives d’investissement 2024’ – et avec l’approche de gestion de risque active de l’UBP, nous nous réjouissons de continuer à vous accompagner avec la volonté de préserver et faire croître votre patrimoine à l’heure de cette profonde transition de l’économie mondiale.
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