La fusion entre UBS et Crédit Suisse a engendré une vague de changements tant au niveau des performances économiques que de la structure interne. Alors que UBS célèbre un bénéfice net remarquable de près de 1,8 milliard de dollars au premier trimestre 2024, surpassant les prévisions après une période de pertes, des défis subsistent, notamment en matière de restructuration d'emplois et de régulations futures.
Les efforts de rationalisation des deux géants bancaires ont mené à des suppressions d'emplois considérables, avec jusqu'à 75 postes menacés au Luxembourg. Cette mesure fait partie d'une stratégie globale d'intégration et de réduction de coûts, visant à économiser 13 milliards de dollars d'ici 2026, avec déjà 5 milliards réalisés.
Parallèlement, la fusion a conduit à une entité de taille inquiétante pour l'économie suisse, poussant le gouvernement à envisager de nouvelles réglementations pour le secteur bancaire. Ces régulations incluraient des exigences accrues en matière de réserves de liquidités, avec des estimations suggérant que UBS pourrait devoir constituer entre 15 et 25 milliards de dollars supplémentaires pour faire face à de futures crises.
La fusion est décrite par Sergio Ermotti, directeur général de UBS, comme un élément clé pour stabiliser les systèmes financiers suisse et mondial. Malgré les défis, les résultats financiers témoignent de la capacité de UBS à augmenter ses revenus et à réduire ses coûts dans un environnement amélioré, soulignant l'efficacité des mesures prises post-fusion.
Ces évolutions démontrent les complexités des mega-fusions dans le secteur bancaire, affectant non seulement les performances financières mais aussi le tissu social des employés et les cadres réglementaires nationaux. Les discussions autour des implications de ces fusions continueront de jouer un rôle critique dans la définition de l'avenir financier de la Suisse et des régions où ces banques opèrent activement.