Palatine Asset Management est l’un des premiers acteurs à avoir intégré les critères ESG (environnement, social et gouvernance) à son processus d’investissement, convaincue que la gestion des facteurs extra-financiers permet d’identifier et d’investir dans les émetteurs les plus durables.
1. Comment Palatine Asset Management intègre-t-il les considérations ESG dans ses décisions d'investissement, en particulier dans le contexte de l'innovation ?
Palatine Asset Management a renforcé son approche responsable en portant une attention particulière aux bonnes pratiques des émetteurs en matière sociale et environnementale.
Nos équipes mettent en œuvre une gestion active de conviction sur les enjeux de demain (transition énergétique, démographie, digitalisation) intégrant des critères ESG, ce qui permet d’allier performance financière de long terme et responsabilité des entreprises.
Nos gérants construisent des portefeuilles concentrés qui répondent au mieux à leur philosophie de sélection de valeurs de qualité (solides fondamentaux, meilleures politiques environnementales, sociales et de gouvernance) et qui affichent une volatilité inférieure aux indices de référence.
Nous constatons que bien souvent l’approche responsable est un facteur de résilience et un stabilisateur de performance de l’entreprise à moyen long terme. Notre pari c’est qu’il est aussi potentiellement un levier de performance financière future, c’est ce que nous employons à déterminer.
2. Pourriez-vous partager quelques métriques ESG clés sur lesquelles Palatine se concentre lors de l'évaluation des investissements potentiels ?
D’abord la création nette d’emplois.
Nous mesurons les emplois créés par les entreprises détenues en portefeuille et nous comparons cette métrique aux indices.
Nous suivons ainsi l’emploi sous 3 dimensions majeures :
· L’emploi des jeunes
· L’emploi des séniors
· L’emploi des personnes en situation de handicap
Nous pilotons des métriques sur l’inclusion, la mixité (égalité des salaires, la participation des femmes aux organes de gouvernance et aux postes de direction…). Au total nous suivons une centaine de métriques à travers plusieurs fournisseurs dont la société spécialisée HUMPACT (contraction de Human et Impact).
3. Y a-t-il des ODD spécifiques qui revêtent une importance particulière dans la philosophie d'investissement de Palatine ?
Les ODD sont une boussole pour l’industrie de la finance durable. Environ la moitié des ODD porte sur des questions sociales et sociétales. Dans le cadre des stratégies emploi, l’objectif de l’ODD 8 porte sur le travail décent et la croissance économique ; l’ODD 10 porte sur la réduction des inégalités. L’ODD 5 traite le sujet d’égalité entre les sexes. L’ODD 4 se concentre sur l’éducation de qualité. Tous les ODD sont essentiels mais s’il fallait en retenir deux, je mettrais en haut de la pile les 2 premiers : L’ODD 1 qui vise à éradiquer la pauvreté, l’ODD 2 qui vise à éradiquer la faim dans le monde.
4. Selon votre expérience, quels sont les défis et les opportunités rencontrés dans le domaine de l'investissement d'impact social, en particulier comparé aux approches d'investissement plus traditionnelles ?
Sans ouvrir de polémiques, la finance qui incontestablement a été un vecteur de progrès, a aussi été responsable de nombreux effets indésirables, sur la partie environnementale bien sûr mais aussi sur les dimensions sociales.
L’investissement à impact à proprement parler, comme son nom l’indique, a pour objectif de provoquer ou d’apporter une solution directe aux problèmes. La finance responsable traditionnelle que nous pratiquons va surtout privilégier des investissements dans des entreprises qui ne se limitent pas à la recherche du profit mais qui tiennent compte des dimensions environnementales et sociales dans leurs stratégies de développement.
Nous allons donc privilégier des grandes entreprises cotées qui embarquent ces dimensions et pour reprendre la terminologie de McKinsey, des entreprises qui répondent à une double focale. Nous pensons, en effet, que conjuguer une attention au capital humain aux côtés de considération purement économiques, est la solution gagnante à long terme. La question c’est d’intégrer ces notions de manière concrète dans les portefeuilles pour créer de la performance.
En tant qu’investisseur responsable, nous allons donc les engager sur les sujets environnementaux, sociaux et sociétaux.
5. Comment envisagez-vous l’évolution du paysage dans les années à venir pour les investisseurs axés sur l’impact social ?
L’ESG est en train d’évoluer vers le concept transition juste : selon la définition de l’OIT (Organisation internationale du Travail), « Une transition juste signifie rendre l'économie plus verte d'une manière qui soit aussi équitable et inclusive que possible pour toutes les personnes concernées, en créant des opportunités de travail décent et en ne laissant personne de côté ».
Je pense que la finance responsable a un rôle essentiel à jouer dans cette transition.