Depuis des millénaires, l'agriculture a été le pilier de la subsistance humaine, reposant principalement sur la culture des céréales et l'élevage du bétail. Toutefois, avec le triplement de la population mondiale depuis la révolution verte des années 1950, l'agriculture a dû évoluer, s'appuyant sur des innovations génétiques et des systèmes industriels pour répondre à la demande croissante en nourriture. Aujourd'hui, environ 40% des terres habitables de la planète sont dédiées à l'agriculture, mais une grande partie de cette production ne parvient pas directement à l'assiette des humains, servant plutôt à nourrir le bétail destiné à la production de viande, de lait et autres produits d'origine animale.
Face à cette réalité, se pose la question : mangeons-nous trop de viande ? Lombard Odier, institution financière de renom, s'intéresse à cette problématique cruciale. Il est devenu impératif d'utiliser les terres agricoles de manière plus rationnelle et durable, en incluant davantage d'aliments d'origine végétale dans notre alimentation pour nourrir une population croissante. Selon les données de la FAO, entre 700 millions et 800 millions de personnes souffrent de la faim, tandis que 2,3 milliards sont touchées par l'insécurité alimentaire. Parallèlement, près de 2 milliards d'adultes dans le monde sont en surpoids, voire obèses, mettant leur santé en péril.
Pour répondre à la demande alimentaire croissante, la production agricole devra augmenter d'environ 60% d'ici 2050, estime la FAO. Cependant, cette croissance doit être envisagée de manière durable. Les protéines animales fournissent actuellement 15% des protéines et 8% des calories dans l'alimentation mondiale, mais leur consommation varie considérablement d'une région à l'autre. Ainsi, il est crucial d'explorer des alternatives plus durables, telles que les protéines végétales.
Lombard Odier met en lumière l'essor des protéines végétales comme une solution prometteuse. Ces alternatives sont non seulement plus saines et respectueuses de l'environnement, mais elles pourraient également contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre associées à l'élevage intensif. En effet, selon la FAO, l'élevage est responsable d'environ 14% des émissions de gaz à effet de serre liées au changement climatique.
Pour favoriser une transition vers une agriculture plus durable, Lombard Odier préconise l'adoption de méthodes agricoles de précision. Ces pratiques, déjà en plein essor, utilisent des technologies telles que le GPS, les drones et les capteurs pour optimiser l'utilisation des ressources tout en préservant la biodiversité. Cette approche permet non seulement de réduire la consommation d'eau et d'engrais, mais également de régénérer les sols, favorisant ainsi une agriculture plus durable et résiliente.
La transition vers une agriculture plus durable et respectueuse de l'environnement est essentielle pour nourrir une population mondiale croissante tout en préservant notre planète. Lombard Odier est convaincu que les investissements dans des solutions agricoles durables offrent des opportunités significatives, tant sur le plan financier que sur celui de la préservation de l'environnement. En soutenant l'innovation et en adoptant des pratiques agricoles plus responsables, nous pouvons contribuer à façonner un avenir alimentaire plus équitable et durable pour tous.