L’économie suisse fait face à de nombreux défis en 2023, avec des perspectives de croissance en berne, des pressions sur le secteur financier et des pertes importantes pour certaines banques. Dans cet article, nous examinerons les principales évolutions attendues pour l’économie suisse cette année, en nous appuyant sur des articles de référence et en fournissant une analyse approfondie de chaque sujet.
1) Ralentissement de la croissance économique
La situation énergétique tendue et la hausse des prix ont un impact sur les prévisions de croissance économique pour 2023. Le Secrétariat d’État à l’Économie (SECO) prévoit un taux de croissance de seulement 0,7% l’année prochaine, par rapport à 2,1% en 2022. Malgré cela, grâce à une consommation intérieure solide, le risque de récession reste faible. L’inflation est également un facteur préoccupant. La Banque nationale suisse (BNS) anticipe un taux d’inflation de 2,4% en 2023, contre 2,9% en 2022. Cependant, les prévisions varient considérablement d’un institut à l’autre. Par exemple :
Economiesuisse s’attend à ce que l’inflation reste élevée l’année prochaine (2,9%), tandis que Credit Suisse est beaucoup plus optimiste (1,5%). Le ralentissement de la conjoncture économique pourrait entraîner une légère augmentation du chômage, qui devrait atteindre 2,3% en 2023 selon le SECO. Cependant, le marché du travail restera extrêmement tendu dans certains secteurs tels que la santé, l’nformatique et l’ngénierie, où la concurrence pour les talents continuera de faire rage.
2) Les défis du secteur financier
Dans un environnement économique et géopolitique défavorable et en constante évolution, le secteur financier suisse se prépare à une année 2023 potentiellement difficile. Les gestionnaires de patrimoine et d’actifs chercheront à préserver les avoirs de leurs clients, alors que les marchés des actions et des obligations sont sous pression en raison de la faible croissance économique et de la hausse des taux d’intérêt.
Credit Suisse, en particulier, a connu des difficultés considérables ces dernières années. Après avoir enregistré une perte nette de près de 7,3 milliards de francs suisses en 2022, la banque a annoncé qu’elle s’attendait à une autre perte substantielle en 2023, en raison des frais de restructuration. Cette situation souligne les défis auxquels sont confrontées les banques suisses dans un contexte de réglementation accrue et de volatilité des marchés.
3) Analyse des résultats des principales banques suisses
Les principales banques suisses ont récemment publié leurs résultats financiers pour l’année 2022. Dans cette section, nous examinerons les performances de certaines de ces banques, telles que Pictet, Julius Baer, Lombard Odier, LGT, Vontobel, Safra Sarasin, Edmond de Rothschild, EFG, UBP, Swissquote, Mirabaud et Rothschild & Co.
Pictet et Julius Baer : leaders du secteur de la gestion de patrimoine
Malgré les défis économiques, Pictet et Julius Baer continuent de se démarquer dans le secteur de la gestion de patrimoine en Suisse. Pictet reste la plus grande banque de gestion du pays, avec plus de 600 milliards de francs suisses d’actifs sous gestion (AuM). Julius Baer, quant à elle, a enregistré des revenus supérieurs de 20% par rapport à Pictet, malgré une masse sous gestion inférieure de 30%. Cette différence s’explique par le fait que Pictet développe également une activité de banque dépositaire, moins rentable que les activités de gestion de patrimoine de Julius Baer.
LGT Bank : une performance remarquable
LGT Bank se distingue par sa performance exceptionnelle en 2022. Contrairement aux autres banques, LGT a réussi à augmenter ses actifs sous gestion malgré un marché difficile. De plus, la banque a enregistré une forte progression en termes d’apports d’argent frais (Net New Money), ce qui témoigne de sa capacité à attirer de nouveaux clients et à fidéliser les clients existants. En termes de rentabilité (RoA), LGT affiche également de très bons résultats.
Swissquote et Rothschild & Co : résistance face aux défis
Swissquote et Rothschild & Co sont deux exemples de banques qui ont réussi à résister aux défis du secteur financier en Suisse. Malgré la baisse des actifs sous gestion, ces deux banques ont enregistré de bons résultats en termes de revenus et de rentabilité. Swissquote, en particulier, a connu une belle progression en termes d’actifs sous gestion et a réussi à attirer de nouveaux clients.
En conclusion, l’économie suisse fait face à des défis importants en 2023, tels que le ralentissement de la croissance économique et les pressions sur le secteur financier. Cependant, certaines banques suisses réussissent à se démarquer grâce à leur capacité à attirer et à fidéliser les clients, ainsi qu’à leur résilience face aux conditions économiques difficiles. En restant vigilantes et en s’adaptant aux évolutions du marché, ces banques sont bien positionnées pour faire face aux défis à venir.
Références :
1. Jaberg, S. (2022, December 30). Ce qui attend la Suisse: les perspectives économiques pour 2023. SWI swissinfo.ch.
2. Afp. (n.d.). Après une lourde perte en 2022, Credit Suisse compte encore terminer dans le rouge en 2023 - Médias24. Médias24.
3. Madelin, T. (2023, February 9). Après une perte de 7,3 milliards en 2022, Credit Suisse table sur une perte « substantielle » en 2023. Les Echos.
4. Banques privées suisses: une année 2022 très difficile. (2023, April 27). Allnews.