Après Histoire de familles en 2018, Philippe Depoorter signe un nouvel ouvrage dédié aux familles d’entrepreneurs, un must read entrepreneurs et wealth management.
"Du pionnier à l’enfant prodigue, de la jeune héritière de quatre-vingts ans au fils qui s’est brûlé les ailes, de l’enfant qu’on désigne à celui qu’on protège, ce livre rend hommage à des destins poignants. De la tentation du sacrifice à l’invention de soi, il révèle la dimension mythique et universelle de ces vies portées par la puissance évocatrice de leurs origines. » - Philippe Depoorter
Au cœur d'une aventure fascinante et empreinte d'humanité, Philippe Depoorter se révèle comme un conteur hors pair des épopées familiales d'entreprises. Attiré par les interactions au sein des familles, il trouve sa voie en plongeant dans le monde des entrepreneurs et héritiers, dévoilant ainsi la dimension mythique et universelle de ces vies marquées par l'empreinte de leurs origines. Son intérêt pour ces familles fortunées émerge par hasard lorsqu'il participe au parrainage d'une Université en Belgique. Dès lors, une passion dévorante l'envahit et le pousse à reprendre et relancer l'activité Entreprises de la Banque de Luxembourg. Son rôle est clair : aider ces familles à trouver leurs propres solutions en réunissant les parties prenantes, des fondateurs aux héritiers, favorisant ainsi une communication constructive au sein du système familial.
Toutefois, des défis majeurs se dressent devant ces familles en entreprise, notamment en ce qui concerne la transmission du patrimoine. Les obligations légales au Luxembourg liées à la donation aux enfants peuvent compliquer les choses, laissant les fondateurs face à la question délicate de la transmission, tandis que les héritiers peuvent se trouver confrontés à un legs qu'ils ne désirent peut-être pas ou dont ils ne comprennent pas la portée.
La transmission s'avère parfois délicate pour les fondateurs, qui voient en leur entreprise l'accomplissement de toute une vie. Le lâcher-prise et l'acceptation de ne plus être omniprésent dans l'entreprise peuvent représenter un véritable défi. Dans certains cas, le fondateur cède le flambeau, mais garde jalousement le pouvoir, risquant ainsi de perturber l'équilibre de l'entreprise. Pour Philippe Depoorter, un autre lieu d'épanouissement est essentiel pour faciliter cette transition d’ordre psychique.
L'importance de donner du sens au patrimoine est une des valeurs clés défendues par Depoorter. Pour lui, les fondateurs ne sont pas animés principalement par la volonté de devenir riches, mais par la passion et l'envie de réaliser leurs projets. C'est cette passion qui guide leur parcours, et l'argent en découle souvent naturellement. Ils ont ainsi une responsabilité envers leur fortune : la transmettre avec sagesse et éthique. Ces héritages peuvent perdurer de génération en génération sans être touchés, ce qui soulève une réflexion fondamentale sur le sens de cette richesse.
Dans ce livre auquel ont également collaboré Sophie Razel (mise en récits) et Vanina Gallo (design) et Donovan Hawker (conseil éditorial), Philippe Depoorter s'attelle à dévoiler ces histoires poignantes, résultat de son expérience auprès des familles en entreprise. Son ouvrage de près de 200 pages ne se limite pas à un simple récit, mais devient un miroir tendu vers l'éthique et la réflexion profonde sur l'argent, le pouvoir et les loyautés. Chaque chapitre offre un éclairage théorique pour approfondir la compréhension de ces enjeux complexes.
Avec ses 11 récits haletants, Philippe Depoorter se révèle comme un véritable « facilitateur » des échanges familiaux, ouvrant ainsi une fenêtre sur la musique intérieure qui résonne au cœur des entreprises familiales. Au fil des pages, il démontre avec brio comment donner un sens profond au patrimoine, et met en lumière la puissance évocatrice des origines qui transcende ces récits hors du commun.
Un héritage de plus laissé aux nouvelles générations par cette figure emblématique de la banque privée qui vient de prendre sa retraite à 60 ans pour se consacrer davantage aux grandes questions sociales.
Photo : Philippe Depoorter / Banque de Luxembourg